En matière de culture cannabique trois étapes sont primordiales :
- La croissance/la floraison
- La récolte/le séchage
- Le curing/la conservation.
Lors du développement de la plante l’agriculteur doit lutter contre les éléments tels que la sécheresse, les gelées tardives etc… Mais il doit aussi rester attentif aux ravageurs tels que les cochenilles, les mouches du terreau, les pucerons et autres parasites. Ensuite vient le temps de la récolte, la difficulté est alors de bien évaluer la maturité de la plante en observant attentivement la couleur des trichomes au microscope et autres signes spécifiques. Tout l’enjeu est de récolter au bon moment, lorsque les cannabinoïdes ont atteint leur pleine puissance.
Une fois ces deux étapes réalisées, le chemin est encore long et l’agriculteur n’a fait que 50% du travail. Le plus important reste à venir : le curing.
Avant le curing : le séchage.
Une fois la récolte effectuée nos fermiers doivent mettre les fleurs dans les meilleures conditions possibles pour pouvoir vous proposer un produit de qualité. La première étape est la manucure qui peut être réalisée mécaniquement ou à la main. La manucure consiste à éliminer toutes les feuilles et tiges indésirables pour ne garder que la fleur. Les fleurs nettoyées sont ensuite séchées pendant 10 à 20 jours dans les conditions optimales de ventilation et de température afin de faire s’évaporer toute l’eau et la chlorophylle contenues dans la plante. Cette étape est primordiale pour obtenir un goût, une odeur et un effet optimum. A noter qu'il est aussi possible d'inverser les étapes et de sécher d'abord pour ensuite manucurer.
Mais pourquoi faire tout ça? La chlorophylle qui permet à la plante de réaliser sa photosynthèse et ainsi de croître contient du magnésium responsable du goût âpre du cannabis. L’objectif est donc de l’éliminer au maximum. C’est ce que l’on fait en supprimant les feuilles et en réalisant un processus de séchage lent avec une humidité stable. Durant cette étape nos fleurs sont constamment sous surveillance car un bon séchage va permettre d’obtenir des fleurs de meilleure qualité bien préparées pour l’étape suivante : le curing.
Définition du curing.
Une bonne comparaison pour le curing c’est la conservation du vin. Pour bien conserver le vin il faut que les bouteilles soient hermétiquement fermées, il faut les disposer dans un endroit sec, bien ventilé, à l’abri de la lumière et à une température et une humidité bien spécifique. C’est exactement la même chose pour le curing. Pour en donner une définition simple on pourrait dire qu’il s’agit de réunir les conditions optimales afin de pouvoir affiner et conserver le plus longtemps possible ses fleurs de CBD.
Pour comprendre le curing il nous faut revenir sur les fondamentaux de la conservation de l’herbe. La weed, comme toute autre plante médicinale ou bien aromatique, doit être conservée à l’abri de la lumière et de l’oxygène dans un endroit sec, frais et bien ventilé. Il ne faut jamais oublier que les UVs sont l’ennemi juré de vos fleurs de CBD car ils dégradent les cannabinoïdes.
Les conditions de stockage idéales sont donc les suivantes :
- Humidité du stockage entre 54 et 63% / attention ne jamais dépasser les 65%
- Température moyenne du stockage entre 15° et 21°c / toujours en dessous de 25° température à laquelle la moisissure peut commencer à se développer.
- A labri de la lumière
- Eviter au maximum le contact avec l’oxygène donc ouvrir les bocaux le moins possible
Quel est l’intérêt du curing ?
L’intérêt fondamental est de pouvoir éliminer au maximum la chlorophylle qui continue de se dégrader au fil du temps. Cela permettra de détruire les restes de magnésium contenus dans la fleur et ainsi de révéler ses arômes les plus purs.
Cela permettra aussi de maximiser le temps de conservation, sachez que dans de bonnes conditions de conservation votre herbe peut-être conservée entre 6 mois et un an voir plus.
Conseils pour réaliser un bon curing.
Utilisez le bon contenant pour maximiser vos chances. Nous vous en conseillons ici 3 types :
- Les célèbres bocaux Le Parfait avec leur rondelle orange et leur monture métallique qui permettent d’obtenir une étanchéité parfaite. L’inconvénient : ces bocaux n’ont pas de teinte anti UV.
- Les pots d’herboristerie en verre teinté anti UV ou verre ambré. Il est possible de chiner ce type de contenants mais nous vous recommandons d’utiliser les produits de la marque Purple Pot. Le modèle pot d’Apothicaire est parfaitement hermétique et tinté anti UV.
- Enfin pour une qualité professionnelle chez UncleWeed nous utilisons les récipients de conservation de la marque CVault en acier inoxydable et anti fongique de qualité alimentaire avec fermeture hermétique.
Pour parfaire ce matériel et afin de maintenir un taux d’humidité favorable nous vous recommandons la marque Boveda qui fabrique des sachets d’humidification permettant une régulation parfaite. Il suffit de choisir le modèle en fonction de la taille de votre récipient et de disposer les sachets à l’intérieur. Il existe d’autres systèmes avec du gel ou des billes de gel de silice rechargeables à l’eau déminéralisée comme le système Sup’Air par exemple.
Surveillez assez régulièrement l’état de vos fleurs surtout au démarrage du processus. Il faut être attentif à toutes traces éventuelles de moisissures par exemple.
Utilisez un hygromètre (mesure de l’humidité) pour garder une humidité idéale de manière régulée. Car tout l’art du curing réside dans le bon équilibre entre obtenir une fleur assez sèche pour être puissante et facile à effriter et à vaporiser tout en maintenant son arôme, ses effets et son goût à un niveau maximal. Il ne faut jamais oublier qu’une fleur trop séchée, même à l’abri de l’oxygène et des UVs, aura certainement gagné en puissance mais perdu son agréable saveur, inversement une fleur trop humide sera plus difficile à consommer.