Extrait de CBD.

La tendance du dabbing (inhalation d’extrait grâce à une pipe à eau ou bien un vapo) a relancé l’intérêt pour la résine et les extraits de CBD. Ces produits présentent de nombreux avantages tant au niveau des arômes, de la pureté que de la puissance. Dans un marché en avance comme les Etats-Unis les ventes d’extraits et de résines ne cessent d’augmenter pour représenter environ 50% des ventes dans certains Etats comme la Californie par exemple.

Il existe de multiples qualités de résines, Pollen, Charas, Afghan, Népalais, Pakistanais. Chacune de ces qualités est obtenue grâce à des méthodes traditionnelles variées propres à chaque pays ou régions du monde ainsi qu’a des variétés de cannabis bien spécifiques adaptées à ces processus.

Les producteurs de CBD ont repris les bases de ces méthodes ancestrales en les perfectionnant.  Ils les ont mécanisées pour les adapter à une échelle industrielle.

D’autres méthodes plus contemporaines font appel à des presses chauffées ou bien à des solvants tels que l’alcool isopropylique, le butane ou le CO2.

Techniquement, l’objectif est de recueillir un maximum de résine dans laquelle seront contenus la plupart des cannabinoïdes, des flavonoïdes et des terpènes. Cette résine s’accumule principalement sur les fleurs et à la base des feuilles sous forme de petites larmes translucides appelées trichomes. Les trichomes sont transparents au départ puis au fur et à mesure du temps et de l’accumulation des cannabinoïdes, des terpènes et des flavonoïdes, leur couleur devient laiteuse puis ambrée. C’est grâce à ces variations de couleurs qu’on est en mesure de déterminer le meilleur moment pour récolter la résine de CBD.

Il existe 3 principaux types de trichomes qui vont varier en forme et en taille, le trichome bulbeux, le trichome à capitule sessile et le trichome à capitule tigée, c’est ce dernier qui présente le plus d’intérêt pour l’extraction. Tout le travail consiste à séparer les trichomes de la plante en éliminant au maximum les contaminants potentiels tels que la matière végétale ou les restes d’insectes et de poussières afin d’obtenir la qualité la plus pure possible.

La résine est un produit particulièrement apprécié car il permet d’atteindre de fortes concentrations en cannabidiol et ainsi de maximiser les effets relaxants, déstressants. La résine peut être vaporisée, infusée ou bien ingérée.

Quelle différence entre extraits et résines ? Les extraits permettent d’obtenir un produit encore plus pur et donc plus concentré. Ils se présentent sous forme d’huile, de crystal, de shatter, de crumble, de terp sauce, de budder, de wax, de résine…

Les principales méthodes de récolte de la résine et des extraits de CBD sont les suivantes : extraction à sec, frotté à la main, Ice o lator, presse chauffée, BHO, QWISO, glace carbonique, RSO. Nous allons vous les décrire.

Les méthodes sans solvant.

La méthode de l’extraction à sec, Dry Sift : le Pollen.

Méthode traditionnelle principalement utilisée au Maroc dans la région du Rif, elle permet d’obtenir ce que nous appelons communément le Pollen, ce hasch est en général assez facilement friable et de couleur claire. Une fois les plants récoltés, ils sont séchés puis tamisés à travers plusieurs toiles avec des mailles de plus en plus fines pouvant aller  de 190 à 25 microns.

Pour faciliter la séparation des glandes résineuses il est conseillé de congeler les fleurs de CBD quelques heures auparavant. Chaque tamisage permet d’obtenir une qualité plus ou moins bonne de résine. On considère que la qualité premium correspond au résidu obtenu entre le tamis de 160 et 70 microns.  Le résidu de pollen  finalement obtenu est appelé le kief, au Maroc il peut être consommé tel quel la plupart du temps à l’aide d’une pipe. Cependant pour obtenir de la véritable résine il faudra réaliser une dernière étape cruciale : la chauffe et la compression afin de déclencher une réaction moléculaire et de concentrer le produit final. Le kief est alors malaxé ce qui permet de légèrement le chauffer puis il est pressé.

Enfin, le processus de curing est indispensable pour obtenir une qualité de hasch optimale. On estime que la résine doit être conservée au minimum 4 mois avant d’atteindre une bonne maturité.

Une méthode similaire peut être réalisée à partir de plantes fraîches qu’on aura préalablement congelées. Il s’agit de la méthode Fresh Frozen Dry Sift.

La méthode de récolte à partir de plantes fraîches : la fabrication du Charas.

C’est un processus ancien de récolte extrêmement lent et peu productif venu des confins de l’Himalaya. Il permet d’obtenir une qualité de résine exceptionnelle chargée en terpènes.

La principale différence avec les autres méthodes est que la résine est prélevée sur le plant vivant. Les fleurs sont frottées et la résine est directement récoltée sur les mains puis elle est récupérée à l’aide d’un outil spécial. La friction exercée permet de chauffer la matière et de démarrer le processus de décarboxylation offrant aux cannabinoïdes l'opportunité de révéler toutes leurs propriétés.

Il faut environ une journée entière à un paysan expérimenté pour extraire un tôla de charas soit environ 12 grammes. La matière extraite est alors roulée sous forme de sphère ou de stick et déposée dans un endroit frais à l’abri du soleil pendant environ 4 à 6 mois avant de pouvoir être consommée.

La méthode de l’Ice-o-Lator : le Bubble Hash.

Comme son nom l’indique cette méthode va faire appel au gel et à l’eau glacée afin de séparer les trichomes de la plante. La méthode décrite se fait avec des fleurs de CBD déjà séchées et affinées mais il existe deux autres méthodes à réaliser ; avec de la matière fraîche congelée : le Fresh Frozen Hash et avec de la matière fraîche sans congélation appelée Fresh Chilled Hash.

Pour ce qui concerne la méthode classique, la première étape consiste à congeler les plants de cannabis pendant environ 48h. Ces plants gelés sont ensuite plongés dans des glaçons, de la glace pilée et de l’eau glacée puis mélangés à l’aide d’un blender pendant 10 à 15 minutes puissance minimale. Laissez reposer 20 minutes et répétez l’opération. Il est possible d’acheter des machines dédiées à cette technique comme le Bubbleator ainsi que des sacs avec tamis facilitant le travail de séparation.

La matière végétale reste à la surface tandis que la résine coule. L’eau est filtrée en utilisant plusieurs tamis, en partant du maillage le plus large pour aller jusqu’au plus fin en fond de seau.

Une fois filtré et recueilli il faut laisser l’eau s’évaporer afin d’obtenir notre produit fini. Le résidu ne doit bien entendu pas être exposé au soleil ni à la chaleur afin d’accélérer le processus, il faut laisser sécher naturellement dans un endroit sec, bien ventilé et à l’abri de la lumière environ 48h.

Quand la matière est séchée, il faut la chauffer et la presser de la même manière qu’on le fait avec l’extraction à sec. Cette étape cruciale permet aux cannabinoïdes de révéler leur plein potentiel entraînant une réaction moléculaire importante : la décarboxylation.

Suite à ce processus la résine doit être vieillie de 4 à 8 semaines minimum pour mettre en valeur toutes ses saveurs. Comme le curing avec les fleurs la résine peut être bonifiée en la conservant sous vide à l’abri de la chaleur et des UV pendant plus d’un an.

La méthode de la pression chauffée : Rosin Hash.

C’est une technique innovante qui peut être facilement réalisée de manière artisanale. Pour cela il faut se munir d’une pince à lisser les cheveux avec réglage de température, de papier cuisson non ciré et de petites têtes de weed. 

Une fleur de CBD doit être déposée à l’intérieur du papier sulfurisé préalablement plié en deux. Il faut ensuite pressez de 3 à 5 secondes pas plus à l’aide de la pince à cheveux qui aura été réglée sur 150°. Ouvrir délicatement le papier, vous constaterez qu’une partie de la résine a été extraite. Recueillir délicatement la tête toastée et renouveler l’opération, sur une partie encore vierge du papier sulfurisé et ce autant de fois que nécessaire.

Comme vous pouvez vous en douter les premières compressions sont les plus pures il ne faut donc pas les mélanger avec les suivantes pour ne pas altérer la qualité. On obtient alors un hasch dit Rosin très clair et très odorant. Avec 10 grammes de fleurs CBD on obtient entre 1,5 et 2 grammes d’extrait.

Cette méthode assez récente rencontre un tel succès que les industriels ont déjà mis au point des presses pouvant traiter de gros volumes de fleurs. De plus des marques ont développé des presses à destination des particuliers afin de remplacer les pinces à cheveux. Il est possible de réaliser du Rosin aussi bien à partir de fleurs que de résine de CBD. Une des dernières créations s’appelle le Live Rosin Hash, celui-ci est obtenu en pressant du Fresh Frozen Hash.

La méthode de la glace carbonique : le Nitro Hash.

C’est une méthode rapide permettant d’obtenir des rendements importants. Pour cela on utilise de la glace carbonique ou de l’azote liquide permettant d’atteindre des niveaux de congélation extrême allant au-delà des -80°. Grâce à cela on va être en mesure de figer littéralement notre matière végétale.

Une fois le stade de l’ultracongélation atteint il faudra tamiser notre matière glacée. Le tamisage doit être réalisé avec parcimonie afin de limiter le passage de contaminants végétaux et ainsi d'obtenir la qualité la plus pure. De telles températures exposent à des risques de brûlures sévères sans protections adéquates.

Les méthodes avec solvant.

La méthode BHO ou Butane Hash Oil.

C’est une méthode d’extraction dangereuse si elle n’est pas maîtrisée, elle est donc très fortement déconseillée aux amateurs. Cette technique permettra d’obtenir de l’huile de CBD avec un très fort taux de cannabinoïdes à l’aide de butane ou de CO2.

Le butane est mis sous pression dans un tube en acier rempli de fleurs de CBD afin de séparer les molécules. Le butane agit comme un solvant apolaire ce qui signifie que, contrairement à l’eau, il est capable de dissoudre la résine et uniquement la résine. A la sortie du tube, on obtient alors un liquide plein de trichomes qu’il faudra dans un premier temps purger au bain-marie puis dans une chambre sous vide ou à l’aide d’un compresseur afin d’éliminer toutes traces de solvant. On obtient une résine extrêmement concentrée.

Cette méthode présente un défaut important : elle est polluante à cause du rejet de gaz dans l’atmosphère. Les professionnels travaillant sur de plus grosses quantités ou dans le domaine des huiles essentielles utilisent des systèmes High Teck permettant de réaliser des extractions en circuit fermé plus propres et permettant d’obtenir un produit fini extrêmement pur, la pression exercée étant bien plus importante.

Le hash QWISO.

Simple à réaliser et surtout moins dangereuse que la méthode BHO, le hash QWISO requiert de l’alcool isopropylique.

L’alcool et les têtes de fleurs de CBD grindées sont préalablement congelés 12h afin d’en extraire plus facilement les trichomes. La matière végétale et l’alcool sont ensuite mélangés et shakés de 20 à 30 secondes avant d’être filtrés tels quels sans être pressés.

Le liquide recueilli doit ensuite s’évaporer naturellement, il faudra attendre environ 24h minimum pour obtenir un produit fini sûr sans résidus chimiques potentiellement dangereux.

La RSO (Rick Simpson Oil).

Cette méthode inventée par Rick Simpson est assez similaire au QWISO cependant elle sera plutôt adaptée à une prise sublinguale car l’extrait recueilli ne peut être vaporisé.

Le principe consiste à laisser macérer quelques minutes les matières végétales dans l’alcool isopropylique puis de filtrer et faire évaporer à l’aide d’un cuiseur à riz. On obtient alors une matière brunâtre, épaisse ressemblant à du goudron. La matière obtenue contient l’ensemble des éléments présents dans la plante, les trichomes bien sûr mais aussi la chlorophylle, les lipides et les cires. C’est ce qui lui donne son aspect sombre et épais.

Rick Simpson est un activiste qui à la suite d’un accident de travail en 1997 a souffert de séquelles multiples qu’il a réussi à soulager, selon ses dires, grâce au cannabis. Devant le refus de son médecin de lui prescrire du cannabis médical, il décide de produire lui même et invente cette huile controversée. Il est le héros d’un documentaire intitulé Run From the Cure.

Conclusion.

Un extrait de Mr Nice décrivant la fabrication traditionnelle de hasch au Pakistan résume assez bien un certain nombre de concepts à maîtriser pour obtenir une transformation de la structure moléculaire permettant une extraction efficace du CBD : « A l’une des extrémités de la bascule était fixé un gros rocher presque parfaitement sphérique, suspendu à quelque trois mètres de haut par deux Afridis qui maintenaient l’autre extrémité au sol en faisant contrepoids. Directement au-dessous du rocher menaçant, un grand feu flambait dans un trou. Une immense poêle en recouvrait presque complètement l’orifice, comme pour préparer une paella géante. La poêle était remplie du contenu des peaux. Toutes les dix secondes, les deux Afridis lâchaient la bascule. La grosse pierre s’abattait sur la poêle à paella, réduisant en poudre le sommet résineux des plantes coupées, puis ils la ramenaient rapidement en l’air. Lentement mais de façon perceptible, le contenu de la poêle se transformait en une sorte de pâte épaisse d’un brun foncé. » 

Certains aventuriers passionnés sont devenus de véritables maîtres haschischins comme le très célèbre et regretté Frenchy Cannoli qui s’est imprégné pendant 20 ans de nombreuses techniques traditionnelles au fil de ses voyages et de ses amitiés au Pakistan, en Inde, au Népal et au Maroc entre autre. Il a réussi au fil des années et de son expérience à mécaniser et améliorer ces techniques pour obtenir les extraits parmi les plus purs au monde.

Tous les processus traditionnels décris en sus ont été adaptés à des méthodes industrielles et mécanisées afin d’obtenir des productions de résine de CBD pouvant répondre à la demande croissante. De plus de nombreuses méthodes novatrices sont mises au point au fur et à mesure que nos connaissances augmentent.

Chez UncleWeed notre sélection de résines de CBD regroupe des haschs issus de méthodes de productions variées et de grande qualité que ce soit du Pollen, du Charas Népalais ou bien de l’Afghan.